2-8. André Blondel

André Blondel (1863–1938) a étudié à l’École polytechnique (1883–1884), et à l’École des ponts et chaussées, d’où il est sorti ingénieur en 1888. Licencié ès sciences physiques et mathématiques, Blondel a suivi les cours de physique de Poincaré en 1888–1889, avant de commencer sa carrière d’ingénieur au service central des phares et balises.

Les inventions de Blondel en électrotechnique et en photométrie ont fait sa renommée; c’est à lui, par exemple, qu’on doit l’oscillographe (1893) et les globes holophanes (1895). Le vocabulaire photométrique lui doit les termes “lumen” et “lux”. Il a enseigné l’électricité appliquée à l’École des ponts et chaussées, où il devint titulaire en 1904. Alité de 1900 à 1919 par une paralysie partielle des jambes, Blondel se fit suppléer, mais il continua à mener des expériences dans son propre laboratoire, avec l’aide d’un assistant. Il contribua à la mise au point des unités photométriques, et travailla sur les moteurs électriques, le transport de l’énergie électrique à grande distance, et la conception des usines hydroélectriques. En 1913, il entra à l’Académie des sciences en tant qu’académicien libre.

La correspondance entre Blondel et Poincaré concerne l’élaboration d’une théorie de la transmission des ondes électromagnétiques, dans laquelle le système antenne-terre s’assimile à un oscillateur de Hertz vertical. Poincaré offra à Blondel ses conseils, et se pencha sur la question annexe de la diffraction des ondes hertziennes par la surface de la planète.

Sur la vie et les travaux de Blondel, voir Payen (1970), la notice nécrologique de Louis de Broglie (1951, 89–121), Blondel (1898, 1903, 1911), et les articles de Bethenod (1938) et de Magnien (1989). La théorie de la diffraction de Poincaré est abordée dans les notes de la correspondance de Poincaré avec Kristian Birkeland et Arnold Sommerfeld.

Time-stamp: " 3.05.2019 01:30"

Références

  • J. Bethenod (1938) André Blondel (1863–1938). Revue générale de l’électricité 44, pp. 751–756. Cited by: 2-8. André Blondel.
  • A. Blondel (1898) Sur la théorie des antennes dans la télégraphie sans fil. Association française pour l’avancement des sciences 27 (2), pp. 212–216. link1 Cited by: 2-8. André Blondel.
  • A. Blondel (1903) Quelques remarques sur les effets des antennes de transmission. Association française pour l’avancement des sciences 32 (2), pp. 407–414. link1 Cited by: 2-8. André Blondel.
  • A. Blondel (1911) Notice sur les travaux scientifiques de M. André Blondel. Gauthier-Villars, Paris. Cited by: 2-8. André Blondel.
  • L. d. Broglie (1951) Savants et découvertes. Albin Michel, Paris. Cited by: 2-8. André Blondel.
  • C. C. Gillispie (Ed.) (1970) Dictionary of Scientific Biography, Volume 2: Hans Berger–Christoph Buys Ballot. Charles Scribner’s Sons, New York. Cited by: J. Payen (1970).
  • M. Magnien (1989) André Eugène Blondel 1863–1938 : un savant, un fondateur de la photométrie et de l’électrotechnique. Revue générale de l’électricité 7, pp. 1–11. Cited by: 2-8. André Blondel.
  • J. Payen (1970) Blondel, André Eugène. See Dictionary of Scientific Biography, Volume 2: Hans Berger–Christoph Buys Ballot, Gillispie, pp. 200. Cited by: 2-8. André Blondel.