3-5. Roland Bonaparte

Le prince Roland Bonaparte (1858–1924) fut le petit-neveu de Lucien, frère puîné de l’Empereur Napoléon Ier. Roland Bonaparte est sorti de l’École militaire de Saint-Cyr en 1879 et a entamé une prometteuse carrière militaire dans l’infanterie avant d’être rayé des cadres militaires suite à la loi de 1886. En 1880, il épousa Marie-Félix Blanc, qui a donné naissance à une fille, Marie (1882–1962). Sa jeune femme est morte un mois plus tard; Bonaparte a entrepris alors des études de géographie, d’anthropologie, de physique du globe, de géologie, et de botanique. Dans sa résidence parisienne, Roland Bonaparte a fait installer une grande bibliothèque d’environ cent mille ouvrages, ainsi qu’un très grand herbier.

Roland Bonaparte a participé à la création de centres scientifiques, telles que l’Observatoire météorologique du Mont-Blanc, la station zoologique de Banyuls-sur-mer, la station physiologique du Parc des Princes ainsi que de nombreux postes d’observation dans les Alpes et les Pyrénées pour l’étude des glaciers français. Membre fondateur de la Société astronomique de France, Bonaparte appartenait également à la Société statistique de France, la Société d’économie sociale, l’Association française pour l’avancement des sciences, et à la Société historique.

En 1892, Poincaré présenta la candidature de Roland Bonaparte à la Société mathématique de France. À l’Académie des sciences de Paris, Roland Bonaparte fut élu académicien libre le 4 février 1907. Donateur de l’Académie des sciences de Paris, Bonaparte la présida en 1919. Bonaparte fut aussi un membre influent de la Société de géographie, qu’il a présidé à partir de 1879.11endnote: 1 Sur Bonaparte voir le carton BO-BON : Roland Bonaparte, archives de la Société de géographie, Bibliothèque nationale de France ; dossier Bonaparte, archives de l’Académie des sciences de Paris; dossier “célébrités”, Service historique de l’armée de Terre.

Poincaré, en tant que président de la commission de l’Académie des sciences chargée de l’opération de mesure de l’arc (Poincaré 1900), a interpellé Bonaparte afin de renflouer le budget de l’expédition entamée en 1901. Sans la donation (anonyme) de Bonaparte au montant de 100000 francs-or, la mesure d’arc se serait achevée, mais sans les mesures pendulaires auxquelles tenait Poincaré.22endnote: 2 L’opération de 1901 faisait suite à l’expédition historique menée par Louis Godin (1704–1760), Charles-Marie de la Condamine (1701–1774), Pierre Bouguer (1698–1758) et Joseph de Jussieu (1704–1779) en 1735 (Schiavon 2006).

Time-stamp: " 4.05.2019 00:16"

Notes

  • 1 Sur Bonaparte voir le carton BO-BON : Roland Bonaparte, archives de la Société de géographie, Bibliothèque nationale de France ; dossier Bonaparte, archives de l’Académie des sciences de Paris; dossier “célébrités”, Service historique de l’armée de Terre.
  • 2 L’opération de 1901 faisait suite à l’expédition historique menée par Louis Godin (1704–1760), Charles-Marie de la Condamine (1701–1774), Pierre Bouguer (1698–1758) et Joseph de Jussieu (1704–1779) en 1735 (Schiavon 2006).

Références

  • H. Poincaré (1900) Rapport sur le projet de révision de l’arc méridien de Quito. Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des sciences de Paris 131, pp. 215–236. link1 Cited by: 3-5. Roland Bonaparte.
  • M. Schiavon (2006) Les officiers géodésiens du Service géographique de l’armée et la mesure de l’arc de méridien de Quito (1901–1906). Histoire & mesure 21 (2), pp. 55–94. Cited by: endnote 2.