6-1-274. Auguste Dorchain à H. Poincaré

Paris, 5 mars 1908

Monsieur,

Veuillez agréer les sincères félicitations d’un poète qui avait renoncé à être, tout à l’heure, votre concurrent académique, et qui se souvient d’avoir eu l’honneur de faire connaissance avec vous, il y a deux ou trois ans, chez notre ami commun M. Louis Olivier, de la Revue générale des sciences. M. de Freycinet vous aura dit que mon intention étant de me retirer la veille du scrutin, tous mes voeux allaient à vous, pour que mon cher grand ami et maître Sully Prudhomme fût remplacé par un savant illustre, par un penseur digne de lui.

Dans quelques jours, je serai entré en possession des papiers qu’il a laissés et dont je dois, avec l’aide de trois obligataires, assurer la publication. J’ai déjà constaté, chez le notaire, qu’il s’y trouvait un travail sur la “Philosophie des Mathématiques”. Peut-être d’autres écrits s’y rencontreront-ils encore, qui pourraient, comme celui-ci, vous intéresser tout particulièrement. Je me mets à votre disposition pour vous les communiquer si vous le désirez, Monsieur.

Croyez, je vous prie, à mes sentiments les plus admiratifs et les plus dévoués.

Auguste Dorchain

19, rue Spontini

ALS 4p. Collection particulière, Paris 75017.

Time-stamp: " 4.05.2019 02:25"