3-17. Hervé Faye

Hervé Faye (1814–1902) est entré à l’École polytechnique en 1832, mais fut exclu en 1834 pour cause d’absence. En 1842 Faye entra à l’Observatoire de Paris en tant qu’élève; il démissionna en 1852, pour devenir professeur de géodésie à l’École polytechnique. Faye démissionna de ce dernier poste en 1854, pour devenir professeur de mathématiques pures et appliquées à la Faculté des sciences de Nancy, et recteur de l’Académie de Nancy. En 1873, Faye fut nommé professeur d’astronomie et de géodésie à l’École polytechnique, où Poincaré a suivi son enseignement (Faye 1873). Faye fut nommé ministre de l’Instruction publique des cultes et des beaux-arts en 1877.

Faye étudia le mouvement propre des étoiles et mit au point une lunette zénithale et un collimateur zénithal, alors que les deux cents notes qu’il a publiées dans les Comptes rendus de l’Académie des sciences sont surtout des travaux théoriques. Élu à l’Académie des sciences de Paris en 1847, Faye devint membre du Bureau des longitudes en 1862. Avec Poincaré, il fit partie de la Commission de l’Académie des sciences chargée de l’évaluation scientifique de l’expédition géodésique au Pérou. Sur la vie et les travaux de Faye, voir le DSB (Kovalevsky 1971), Véron (2016), et Boistel et al., eds. (2014).

On doit à Faye (1884) une théorie de l’origine des mondes; Poincaré l’a comparé favorablement à la théorie de Laplace (Poincaré 1911, § 4). En 1886, Faye proposa une formule pour rendre compte de la variation de la fréquence d’oscillation des pendules situés aux différents endroits du globe, qui prenait en compte une variation de la densité de la croûte terrestre (Faye 1886). Poincaré en a fait mention dans une conférence à l’Académie des sciences en 1900, ce qui a provoqué la lettre que nous publions ici (§ 3-17-1). Deux ans plus tard, lorsque Poincaré rédigea la notice nécrologique de Faye pour le Bulletin de la Société astronomique de France, il a rappelé la “formule frappante” de Faye, ainsi que sa théorie solaire qui fut “universellement adoptée”, et sa théorie cosmogonique (Poincaré 1902).

Time-stamp: " 4.05.2019 00:12"

Références

  • G. Boistel, S. Le Gars, and C. Le Lay (Eds.) (2014) Hervé Faye (1814–1902) ou l’art de la rupture. Bibliothèque de l’École polytechnique, Palaiseau. link1 Cited by: 3-17. Hervé Faye.
  • H. Faye (1873) Cours d’astronomie, 1e division, 1873–1874. École polytechnique, Paris. link1 Cited by: 3-17. Hervé Faye.
  • H. Faye (1884) Sur l’origine du monde; théories cosmogoniques des anciens et des modernes. Gauthier-Villars, Paris. Cited by: 3-17. Hervé Faye.
  • H. Faye (1886) Sur la constitution de la croûte terrestre. Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des sciences de Paris 102 (12), pp. 651–658. Cited by: 3-17. Hervé Faye.
  • C. C. Gillispie (Ed.) (1971) Dictionary of Scientific Biography, Volume 4: Richard Dedekind–Firmicus Maternus. Charles Scribner’s Sons, New York. Cited by: J. Kovalevsky (1971).
  • J. Kovalevsky (1971) Faye, Hervé. See Dictionary of Scientific Biography, Volume 4: Richard Dedekind–Firmicus Maternus, Gillispie, pp. 555. Cited by: 3-17. Hervé Faye.
  • H. Poincaré (1902) Sur la vie et les travaux de M. Faye. Bulletin de la Société astronomique de France 16, pp. 496–501. link1 Cited by: 3-17. Hervé Faye.
  • H. Poincaré (1911) Leçons sur les hypothèses cosmogoniques. Hermann, Paris. link1 Cited by: 3-17. Hervé Faye.
  • P. Véron, M. Véron, and S. Ilovaisky (2016) Dictionnaire des astronomes français (1850–1950). Unpublished typescript, St. Michel l’Observatoire. link1 Cited by: 3-17. Hervé Faye.