5-1-305. H. Poincaré à Eugénie Launois

4 Septembre 1878

Stockholm 4/9

Quand Balthasar se met à donner de ses nouvelles, c’est pour de bon. Deux lettres de Balthasar à la fois une pour M. Thiébaut, une pour moi, une lettre du joli petit George à Mme Thiébaut. Ils sont enchantés et ils ont eu un temps superbe. La lettre du joli petit George respire l’enthousiasme le plus profond pour la Norvège. Elle se termine ainsi - Croyez, Madame, que je n’oublierai jamais le bienveillant accueil que vous et M. Thiébaut avez bien voulu me fire ni les agréables moments que j’i dus à la gracieuseté et à l’amabilité de Melle votre fille - Il est possible que vous trouviez nez à nez avec lui il est à paris mardi ou mercredi 10 ou 11. Il passe par le Havre. Quand à Balthasar je le retrouverai à Copenhague où je lui rendrai ses 100 couronnes et où je lui parlerai des renseignements Troïlins. J’ai été à la biblioth royale où j’ai pu bekommer les zernkontorets Amalerna. J4ai été voir le château d’Ulriksdal en compagnie de la famille Thiébaut. Nous n’avons pas revu la pauvre [?], lislz, le zouave pontifical.

Finspong 6/9

Avant de quitter Stockholm j’ai retrouvé la lettre qui m’annonce la triste nouvelle. Pauvre oncle Justin, il aurait tant aimé à me faire raconter mon voyage ; je l’aimais bien. J’ai bien failli ne rien savoir ; si je n’avais pas retardé mon départ d’un jou. Hier j’ai voyagé toute la journée, aujourd’hui je vais visiter la fonderie de canons; je ne sais pas encore si je partirai ce soir ou demain matin.

Ne m’écris plus c’est inutile.

[Sans signature mais probablement de Poincaré]

AL, 2p. Collection privée, Paris

Time-stamp: "22.09.2020 17:32"