1-1-144. Gösta Mittag-Leffler à H. Poincaré

[03.08.1897]11endnote: 1 On dispose du brouillon de cette lettre (Brefkoncept 2104).

Professor Mittag-Leffler – Djursholm, Stockholm

Mon cher ami,

En rentrant d’un petit voyage je trouve en même temps l’annonce de la mort de votre mère ainsi que votre lettre.

Quel malheur qui vient de vous frapper. Il n’y a que quelques semaines que je voyais votre mère chez vous pleine de [illisible] et de vivacité. Croyez mon cher ami à ma bien vive sympathie dans votre douleur. Ma mère vit encore. Elle aura cette année 80 ans et je sens bien quel chagrin sa perte serait pour moi.

Je puis donc parfaitement me rendre compte de la profondeur de votre douleur.

Pour votre notice sur Weierstrass cela ne presse pas. Les feuilles que vous avez reçu[es] du tome 3 doivent être les seules qui existent. Pour la biographie de Lampe22endnote: 2 Voir (§ 1-1-138). j’écrirai de nouveau à Mayer et Müller. Ils sont au point de déménager et c’est probablement l’explication de leur manque déplorable d’exactitude.

Est-ce que nous nous verrons à Zürich ?33endnote: 3 Le premier congrès international des mathématiciens s’est tenu du 9 au 11 août 1897 à Zurich. Le comité d’organisation comportait entre autres Geiser (Zurich), Cremona (Rome), Klein (Göttingen), Markov (St Petersbourg), Mittag-Leffler (Stockholm) et Poincaré (Paris). 240 mathématiciens (dont 60 Suisses, 41 Allemands, 23 Français et 21 Italiens) ont participé à ce premier congrès et Poincaré devait prononcer la conférence inaugurale Sur les rapports entre les mathématiques pures et la physique mathématique (1897). Finalement, très éprouvé par le décès de sa mère, Poincaré ne se rendra pas à Zurich. Il annonce sa décision dans une lettre datée du 4 août 1897 adressée à Adolf Hurwitz (§ 4-46-1). La conférence de Poincaré sera lue par Jérôme Franel, professeur au Polytechnikum Zurich. J’y pars demain (Hôtel Baur au lac).

Veuillez agréer, mon cher ami, l’expression de ma vraie et profonde sympathie ainsi que de mon affection sincère.

Mittag-Leffler

ALS 2p. Mittag-Leffler Archives, Djursholm.

Time-stamp: "29.08.2020 17:18"

Notes

  • 1 On dispose du brouillon de cette lettre (Brefkoncept 2104).
  • 2 Voir (§ 1-1-138).
  • 3 Le premier congrès international des mathématiciens s’est tenu du 9 au 11 août 1897 à Zurich. Le comité d’organisation comportait entre autres Geiser (Zurich), Cremona (Rome), Klein (Göttingen), Markov (St Petersbourg), Mittag-Leffler (Stockholm) et Poincaré (Paris). 240 mathématiciens (dont 60 Suisses, 41 Allemands, 23 Français et 21 Italiens) ont participé à ce premier congrès et Poincaré devait prononcer la conférence inaugurale Sur les rapports entre les mathématiques pures et la physique mathématique (1897). Finalement, très éprouvé par le décès de sa mère, Poincaré ne se rendra pas à Zurich. Il annonce sa décision dans une lettre datée du 4 août 1897 adressée à Adolf Hurwitz (§ 4-46-1). La conférence de Poincaré sera lue par Jérôme Franel, professeur au Polytechnikum Zurich.

Références

  • H. Poincaré (1897) Sur les rapports de l’analyse pure et de la physique mathématique. Acta mathematica 21, pp. 331–341. link1 Cited by: endnote 3.