3-6. Robert Bourgeois

Robert Bourgeois (1857–1945) est né Sainte-Marie-aux-Mines, et a fait ses études à l’École polytechnique. À sa sortie de l’École en 1878, il a choisi une carrière de géodésien militaire, qui impliquait un long apprentissage sur le terrain. Bourgeois a entrepris des missions topographiques en Algérie (1887–1888 ; 1891–1893) et en Tunisie (1888–1890), et dans le corps expéditionnaire de Madagascar (1895–1896). En 1898, Bourgeois devint chef de la section de géodésie et d’astronomie du Service géographique de l’armée. En tant que directeur technique de la mission géodésique chargée de la mesure de l’arc de méridien de Quito (1901–1906), il s’est fait un nom à l’Académie des sciences de Paris.11endnote: 1 A propos de l’activité de Bourgeois en Équateur, voir Pyenson (1993, 317), et plus généralement sur l’expédition à Quito, voir Perrier (1908). Poincaré, qui présida la commission de l’Académie chargée du contrôle scientifique des opérations en Équateur, le considère comme le seul capable de réaliser les mesures pendulaires auxquelles il tient tout particulièrement (Poincaré 1902, 1903). À son retour de l’Équateur, Bourgeois remplaça Poincaré au cours de géodésie et d’astronomie de Polytechnique, et assura un cours analogue crée au Service géographique de l’armée (Bourgeois 1908). En 1912, ayant atteint le rang de général de brigade, Bourgeois fut nommé à la direction du Service géographique de l’armée. Lors de la Première Guerre mondiale, il dirigea les sections de repérage par le son et par observation terrestre.

Membre de la Société française de physique, la Société de géographie, et la Société astronomique de France, Bourgeois fut élu en 1917 à l’Académie des sciences de Paris, section de géographie et navigation (Institut de France, 1968, 74). En 1921, il devint membre du Bureau des longitudes. À partir de 1920, Bourgeois entama une carrière politique : il devint sénateur du Haut-Rhin (1920–1936), et vice-président du Sénat (1934–1936).

Time-stamp: "26.06.2020 21:06"

Notes

  • 1 A propos de l’activité de Bourgeois en Équateur, voir Pyenson (1993, 317), et plus généralement sur l’expédition à Quito, voir Perrier (1908).

Références

  • R. Bourgeois (1908) Géodésie élémentaire. Doin, Paris. link1 Cited by: 3-6. Robert Bourgeois.
  • Institut de France (Ed.) (1968) Index biographique des membres et correspondants de l’Académie des sciences. Gauthier-Villars, Paris. Cited by: 3-6. Robert Bourgeois.
  • G. F. Perrier (1908) Figure de la terre: les grandes opérations géodésiques, l’ancienne et la nouvelle mesure de l’arc méridien de Quito. Delagrave, Paris. Cited by: endnote 1.
  • H. Poincaré (1902) Rapport présenté au nom de la Commission chargée du contrôle scientifique des opérations géodésiques de l’Equateur. Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des sciences de Paris 134 (17), pp. 965–972. link1 Cited by: 3-6. Robert Bourgeois.
  • H. Poincaré (1903) Rapport présenté au nom de la Commission chargée du contrôle scientifique des opérations géodésiques de l’Équateur. Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des sciences de Paris 136 (14), pp. 861–871. link1 Cited by: 3-6. Robert Bourgeois.
  • L. Pyenson (1993) Civilizing Mission: Exact Sciences and French Overseas Expansion, 1830–1940. Johns Hopkins University Press, Baltimore. Cited by: endnote 1.