5-1-76. H. Poincaré à Eugénie Launois

[Janvier 1874]

Ma chère maman,

Rien de particulier. Avant hier revue du géné pour les bits jusqu’à 10 h; résultat immédiat : prolonge. Mon bit est recalé avec ensemble. Visite chez Madame bataille que nous ne trouvons pas. Impossible de sécher le dîner Olleris; même à 10 h; par suite du four de Corps qui a dénoncé à Gonzalve l’existence de la prolonge; je dîne d’abord seul avec Baillot; arrivent ensuite les Rinck, M. et Mme Rougié; M. Rougié est un antique de l’oncle Antoni, correspondant de Gilliot; qui pose pour croire que tout est arrivé, les réformes de Rosto, celles du géné actuel, la chiade insensée de Gilliot qui sèche son pondant tous les mercredis et tous les dimanches sous prétexte de chiader. 33^{\circ} un ex-central très gentil et sa femme 44^{\circ} X+X’. on passe agréablement son temps en mêlant artistement les lansquenets aux [zormpiconns ?] et les [zormpiconns ?]  aux baccarats, pendant que la partie sérieuse de la société botte le whist dans un coin. On interrompt de temps en temps ces occupations variées pour bouffer à qui mieux mieux. Hier le colo fait appeler les majors pour une affaire de peu d’importance; il est charmant; nous annonce que nous avons sortie aujourd’hui de 9 h à 12.45, que nous aurons congé en février depuis le samedi jusqu’au dimanche soir; il s’est ouvert le ventre avec un kriss malais et nous a montré le sabre de Kléber. Aujourd’hui lettre de Wack qui nous invite pour son dîner.

Henri

ALS 2p. Collection particulière, 75017 Paris.

Time-stamp: "22.09.2020 17:32"