3-11-4. H. Poincaré à William Henry Mahoney Christie

[Apres le 01.12.1899]11endnote: 1 Le MS porte une annotation de main inconnue : “Re-determination of Paris longitude — Put Inst Papers”.

Monsieur et très honoré Confrère,

Le Bureau des Longitudes s’est occupé de votre proposition de commencer en 1901 les opérations en vue d’une nouvelle détermination de la différence de longitude entre Paris et Greenwich.22endnote: 2 Le 11.10.1899, Bassot informa les membres du Bureau que le Service géographique de l’armée ne pourra pas prêter ses nouveaux instruments pour la différence des longitudes Paris-Greenwich, car les officiers les ameneront en Amérique du Sud. Le 31.10.1899, les membres du Bureau s’accordaient à penser qu’il était inutile de renvoyer ultérieurement la date de l’opération. Dans un premier temps, Poincaré fut chargé d’écrire aux directeurs des observatoires de Nice et de Montpellier afin de leur demander le prêt de leurs lunettes méridiennes pour une période de six mois; Perrotin lui a répondu le 04.11.1899 (§ 3-38-1). Le 22.11.1899, Lœwy demanda aux membres du Bureau des longitudes de procéder à l’achat d’instruments pour l’opération Paris-Greenwich. À la même occasion, Poincaré fut chargé de saisir Liard par écrit afin d’engager la responsabilité du gouvernement; Bassot a promis que les résultats des anciennes mesures seraient publiés avant 1900. Ces deux conditions devaient permettre, selon les membres du Bureau, d’établir une date pour le début des opérations. Le 27.12.1899, Poincaré communiqua au Bureau la lettre ministérielle autorisant une nouvelle détermination de la différence de longitude entre Paris et Greenwich; voir le Rapport des séances du Bureau des longitudes, octobre-novembre 1899. Par la suite, Christie proposera que les deux équipes franco-anglaises se servent d’instruments de fabrication anglaise (lunette méridienne Troughton & Simms). Les équipes concernées sont, du côté français, Bigourdan et Lancelin, et du côté anglais, Dyson et Hollins.

Après avoir examiné les diverses difficultés soulevées par ce projet, il a reconnu que ces difficultés pouvaient être écartées et il a décidé d’accepter votre projet et de vous remercier.

Je puis vous annoncer d’ailleurs que la publication détaillée des résultats obtenus par la mission française lors de la précédente détermination, va commencer incessamment. Elle sera donc terminée au moment où les opérations nouvelles commenceront.

Veuillez agréer, Monsieur et très honoré confrère, l’assurance de ma considération la plus distinguée,

Poincaré

ALS 2p. RGO 7/262, Cambridge University Library.

Time-stamp: " 4.05.2019 00:12"

Notes

  • 1 Le MS porte une annotation de main inconnue : “Re-determination of Paris longitude — Put Inst Papers”.
  • 2 Le 11.10.1899, Bassot informa les membres du Bureau que le Service géographique de l’armée ne pourra pas prêter ses nouveaux instruments pour la différence des longitudes Paris-Greenwich, car les officiers les ameneront en Amérique du Sud. Le 31.10.1899, les membres du Bureau s’accordaient à penser qu’il était inutile de renvoyer ultérieurement la date de l’opération. Dans un premier temps, Poincaré fut chargé d’écrire aux directeurs des observatoires de Nice et de Montpellier afin de leur demander le prêt de leurs lunettes méridiennes pour une période de six mois; Perrotin lui a répondu le 04.11.1899 (§ 3-38-1). Le 22.11.1899, Lœwy demanda aux membres du Bureau des longitudes de procéder à l’achat d’instruments pour l’opération Paris-Greenwich. À la même occasion, Poincaré fut chargé de saisir Liard par écrit afin d’engager la responsabilité du gouvernement; Bassot a promis que les résultats des anciennes mesures seraient publiés avant 1900. Ces deux conditions devaient permettre, selon les membres du Bureau, d’établir une date pour le début des opérations. Le 27.12.1899, Poincaré communiqua au Bureau la lettre ministérielle autorisant une nouvelle détermination de la différence de longitude entre Paris et Greenwich; voir le Rapport des séances du Bureau des longitudes, octobre-novembre 1899. Par la suite, Christie proposera que les deux équipes franco-anglaises se servent d’instruments de fabrication anglaise (lunette méridienne Troughton & Simms). Les équipes concernées sont, du côté français, Bigourdan et Lancelin, et du côté anglais, Dyson et Hollins.