3-29-1. Albert Cochon de Lapparent à H. Poincaré

Paris, 22 mai 1907

Cher Confrère,

Je n’ai pas attendu votre appel pour me mettre en campagne, surtout depuis que j’ai connu la malencontreuse candidature suscitée par Paul Bourget.

La semaine dernière, tant au Correspondant qu’à la sortie de la messe de l’Institut, j’avais fortement endoctriné le Marquis de Vogüé, M. Lamy et M. Thureau Dangin. Avant hier j’écrivais à ce sujet au Cardinal Mathieu, et hier j’en ai entretenu M. Vandal.

Demain j’aurai soin d’être à l’Institut au moment de l’arrivée des Quarante, pour entreprendre MM. Bazin, d’Haussonville et Masson, M. de Mun et M. Costa de Beauregard. Enfin, comme je dois dîner samedi chez Thureau Dangin, j’y ferai un nouvel effort de manière à n’avoir rien négligé avant mon départ pour Vienne (je partirai seulement lundi soir à 7h20).

J’espère encore qu’on ajournera la satisfaction réclamée par l’ambitieuse Revue des Deux Mondes. En tout cas, vous pouvez être sûr que tout ce qui dépendra de moi sera fait par votre dévoué confrère

A. de Lapparent

J’aime à croire que les relations de Lorraine devraient vous assurer le concours de MM. Mezières et Gebhart. Quant à Sully Prudhomme, que j’ai trouvé si lamentablement impotent quand hier il a traversé notre salle, comme il a été mon condisciple en spéciales, je vais lui écrire dès ce matin.

ALS 2p. Collection particulière, Paris 75017.

Time-stamp: " 4.05.2019 00:12"