1-1-48. Gösta Mittag-Leffler à H. Poincaré
Stockholm 6/5 188511endnote: 1 Outre l’original, on dispose du brouillon (Brefkoncept 407).
Mon cher ami,
Votre nouvel mémoire m’est très bienvenu et sera imprimé tout de
suite.22endnote:
2
Poincaré 1885;
Lévy 1952, 40–140. Madame Kowalevski et moi nous l’attendons tous les deux avec
une grande impatience. Quant aux tirages à part de l’autre mémoire
c’est très facheux que vous soyez suspect auprès du ministre de
l’intérieur, mais nous les retrouverons, soyez en sûr.33endnote:
3
Voir
(§1-1-47). Monsieur Eneström mon aide dans les choses
extérieures de la rédaction des Acta est à l’étranger
pour le moment mais il reviendra vers le 20 Mai et alors vous
auriez pour sûr vos tirages à part qui sont peut-être cette
fois-ci resté[e]s ici à Stockholm.44endnote:
4
Dans une lettre
adressée à Poincaré le 24 mai 1885, Eneström revient
sur cette question des tirés-à-part :
“Monsieur,
J’espère que vous aurez reçu maintenant les 49 tirages à
part de votre mémoire inséré aux Acta Mathematica 7:1.
Je vous prie de vouloir bien en distribuer immédiatement aussi
peu d’exemplaires que possible parce que le cahier 7:1 ne sera
publié que vers le 1 août et parce qu’il nuit à la vente
du journal si les tirages à part seront distribués avant
ce temps.” (CHS)
Poincaré répond le 3 juin (§ 4-27-7)
et précise sa conception
de l’utilisation des tirés-à-part :
“Conformément à vos intentions, je ne distribue pour le
moment qu’une vingtaine d’exemplaires de la note sur un théorème
de M. Fuchs. Ne pourriez-vous, si cette distribution nuit à
la vente du journal, envoyer aux auteurs 15 ou 20 tirages à
part aussitôt l’impression terminée et ne leur adresser les
autres qu’après la mise en vente du journal.
Si les auteurs sont généralement pressés d’avoir leur tirages
à part, ce n’est pas pour faire une ample distribution à
tous leurs amis, mais pour envoyer aussitôt que possible un
exemplaire à une dizaine de grands noms à qui ils désirent
faire connaître leurs travaux. Le combinaison que je vous
propose donnerait donc complète satisfaction aux auteurs ;
elle ferait de plus une réclame au journal, et bien des personnes
qui auraient entendu parler depuis longtemps de mémoires qui
doivent y paraître et qu’elles n’ont pu se procurer, s’empresseraient
d’acheter le numéro dès qu’il paraîtrait et ne recevraient
le tirage à part qu’ensuite.” (CHS)
Madame Mittag-Leffler me prie de la rappeler au bon souvenir de Madame Poincaré à laquelle je vous prie de présenter également mes respects.
Votre ami dévoué et reconnaissant
G. Mittag-Leffler
LS 2p. Mittag-Leffler Archives, Djursholm.
Time-stamp: "29.08.2020 00:28"
Notes
- 1 Outre l’original, on dispose du brouillon (Brefkoncept 407).
- 2 Poincaré 1885; Lévy 1952, 40–140.
- 3 Voir (§1-1-47).
- 4 Dans une lettre adressée à Poincaré le 24 mai 1885, Eneström revient sur cette question des tirés-à-part : “Monsieur, J’espère que vous aurez reçu maintenant les 49 tirages à part de votre mémoire inséré aux Acta Mathematica 7:1. Je vous prie de vouloir bien en distribuer immédiatement aussi peu d’exemplaires que possible parce que le cahier 7:1 ne sera publié que vers le 1 août et parce qu’il nuit à la vente du journal si les tirages à part seront distribués avant ce temps.” (CHS) Poincaré répond le 3 juin (§ 4-27-7) et précise sa conception de l’utilisation des tirés-à-part : “Conformément à vos intentions, je ne distribue pour le moment qu’une vingtaine d’exemplaires de la note sur un théorème de M. Fuchs. Ne pourriez-vous, si cette distribution nuit à la vente du journal, envoyer aux auteurs 15 ou 20 tirages à part aussitôt l’impression terminée et ne leur adresser les autres qu’après la mise en vente du journal. Si les auteurs sont généralement pressés d’avoir leur tirages à part, ce n’est pas pour faire une ample distribution à tous leurs amis, mais pour envoyer aussitôt que possible un exemplaire à une dizaine de grands noms à qui ils désirent faire connaître leurs travaux. Le combinaison que je vous propose donnerait donc complète satisfaction aux auteurs ; elle ferait de plus une réclame au journal, et bien des personnes qui auraient entendu parler depuis longtemps de mémoires qui doivent y paraître et qu’elles n’ont pu se procurer, s’empresseraient d’acheter le numéro dès qu’il paraîtrait et ne recevraient le tirage à part qu’ensuite.” (CHS)