6-1-2010. Séraphin Spuller (Cabinet) à H. Poincaré
Paris, le 28 avril 1894
Ministère de l’Instruction publique
des Beaux-arts et des Cultes
Minute
Objet : au sujet d’une demande de subvention
A M. Poincaré, de l’Institut, Professeur à la faculté des sciences
Monsieur,
Vous m’avez demandé, le 19 avril courant, d’attribuer une nouvelle subvention à la publication du “Répertoire bibliographique des Sciences Mathématiques”.
J’ai l’honneur de vous annoncer que cette affaire sera transmise au
Comité des Questions Historiques et Scientifiques dès sa prochaine
séance.11endnote:
1
Dans le même dossier aux Archives nationales se
trouve une correspondance entre Darboux et Spuller:
Faculté des sciences de Paris – Cabinet du doyen
Paris, le 25 juillet 1894
Cher Monsieur,
Mon avis ne peut qu’être favorable. La Société Mathématique poursuit
l’œuvre qu’elle a entreprise ; elle fait sur ses fonds des dépenses
réelles de la subvention que lui accorde le ministère.
Tout se passe donc de la manière la plus satisfaisante. Je propose le
renouvellement de la subvention [3 mots ill.] précédemment accordée.
Votre bien dévoué – G. Darboux
Voici la réponse de Spuller.
Ministère de l’instruction publique des beaux-arts et des cultes – Minute
Objet : au sujet d’une demande de subvention
Paris, le 28 avril 1894
A M. G. Darboux, de l’Institut et du Comité.
Monsieur,
M. Poincaré, de l’Institut, sollicite une nouvelle subvention de mon
département pour l’achèvement du “ Répertoire bibliographique des
sciences mathématiques ”.
J’ai l’honneur de vous soumettre cette affaire en vous priant de me
communiquer votre avis, à la première séance du Comité.
Agréez …– Pour le ministre – Le directeur
Si l’avis de Darboux en 1894 nous est inconnu, en 1901 il était
défavorable. Darboux a écrit au cabinet du ministre (Georges
Leygues) ou au directeur du 5° bureau:
Université de Paris – Géométrie supérieure – Faculté des Sciences
Paris, le 1 décembre 1901
Cher Monsieur,
Le trésorier de la Société mathématique est venu me trouver pour me
dire que la Société n’avait reçu que 400 fr et qu’il restait 1000 fr
en suspens sur la subvention qui est accordée habituellement à cette
Société. Ces 1000 fr étaient destinés à une œuvre, le répertoire
bibliographique des sciences mathématiques au 19e siècle que, pour ma
part, je ne vois pas grand intérêt à poursuivre. Dans ces conditions
le mieux serait que vous accordiez 600 fr de plus à la Société
mathématique, ce qui porterait à 1000 la subvention. Cette subvention
accrue pourrait être très utilement employée; car on travaille dans
cette Société. Par exemple elle pourrait accroître des publications
qui sont
parfois en souffrance, faute de ressources.
M. Servant, le trésorier, me fait remarquer qu’il y a urgence à
prendre une décision avant la fin du mois. C’est pour cela que je vous
écris avant d’avoir le plaisir de vous voir.
J’ai reçu le texte de la décision du Conseil d’État. Il est plus net que je ne croyais.
Votre bien dévoué, – G. Darboux.
Agréez …
Pour le ministre
Le directeur
ADft 1p. F17 17207, Archives nationales françaises.
Time-stamp: "24.09.2021 19:20"
Notes
- 1 Dans le même dossier aux Archives nationales se trouve une correspondance entre Darboux et Spuller: Faculté des sciences de Paris – Cabinet du doyen Paris, le 25 juillet 1894 Cher Monsieur, Mon avis ne peut qu’être favorable. La Société Mathématique poursuit l’œuvre qu’elle a entreprise ; elle fait sur ses fonds des dépenses réelles de la subvention que lui accorde le ministère. Tout se passe donc de la manière la plus satisfaisante. Je propose le renouvellement de la subvention [3 mots ill.] précédemment accordée. Votre bien dévoué – G. Darboux Voici la réponse de Spuller. Ministère de l’instruction publique des beaux-arts et des cultes – Minute Objet : au sujet d’une demande de subvention Paris, le 28 avril 1894 A M. G. Darboux, de l’Institut et du Comité. Monsieur, M. Poincaré, de l’Institut, sollicite une nouvelle subvention de mon département pour l’achèvement du “ Répertoire bibliographique des sciences mathématiques ”. J’ai l’honneur de vous soumettre cette affaire en vous priant de me communiquer votre avis, à la première séance du Comité. Agréez …– Pour le ministre – Le directeur Si l’avis de Darboux en 1894 nous est inconnu, en 1901 il était défavorable. Darboux a écrit au cabinet du ministre (Georges Leygues) ou au directeur du 5° bureau: Université de Paris – Géométrie supérieure – Faculté des Sciences Paris, le 1 décembre 1901 Cher Monsieur, Le trésorier de la Société mathématique est venu me trouver pour me dire que la Société n’avait reçu que 400 fr et qu’il restait 1000 fr en suspens sur la subvention qui est accordée habituellement à cette Société. Ces 1000 fr étaient destinés à une œuvre, le répertoire bibliographique des sciences mathématiques au 19e siècle que, pour ma part, je ne vois pas grand intérêt à poursuivre. Dans ces conditions le mieux serait que vous accordiez 600 fr de plus à la Société mathématique, ce qui porterait à 1000 la subvention. Cette subvention accrue pourrait être très utilement employée; car on travaille dans cette Société. Par exemple elle pourrait accroître des publications qui sont parfois en souffrance, faute de ressources. M. Servant, le trésorier, me fait remarquer qu’il y a urgence à prendre une décision avant la fin du mois. C’est pour cela que je vous écris avant d’avoir le plaisir de vous voir. J’ai reçu le texte de la décision du Conseil d’État. Il est plus net que je ne croyais. Votre bien dévoué, – G. Darboux.