6-1-809. H. Poincaré et al. to Adolphe Thiers
[Après le 24 mai 1873]11endnote: 1 De main inconnue, le manuscrit ne porte pas de signature. Les circonstances de la rédaction ce cette lettre ont été décrites par Paul Appell: Nancy était occupée par les vainqueurs; la tristesse de la défaite, l’annexion de l’Alsace-Lorraine pesaient lourdement sur nos entretiens, mais nous avions une confiance entière dans l’avenir; nous désirions que Thiers pût fonder une République ordonnée et active, qui nous apparaissait comme le régime le plus capable de relever la patrie et de lui rendre sa place dans le monde. Cette opinion qui était celle de la grande majorité de nos camarades, se manifesta quand Thiers fut renversé le 24 mai; une adresse de sympathie et de protestation au président tombé, circula sur les bancs, pendant une classe d’allemand, et fut signée par tous les élèves de spéciales, à l’exception d’un seul. (Appell 1925, 22–23)
Lettre des habitants de Nancy à M. Thiers
Vous avez fait appel au jugement de l’histoire; vous avez pu avec une même fierté et une même confiance faire appel au jugement de vos concitoyens. Vous tombez sous les coups des partis coalisés, vous tombez contre la volonté du pays. Pour nous, habitants d’une ville encore occupée, ce n’est pas sans un sentiment profond de douleur et d’anxiété que nous appris la retraite du grand citoyen qui, depuis nos désastres, a travaillé sans relâche au relèvement de la France et à la libération du territoire.
La France n’oubliera pas tout de ces si grands services rendus par vous à la patrie et la république que vous avez si justement proclamée la forme nécessaire de notre gouvernement.
Elle ne peut sans crime les méconnaître et sans folie se passer de ceux que vous pourrez rendre encore.
TL 1p. Archives Henri Poincaré.
Time-stamp: " 2.11.2021 10:14"
Notes
- 1 De main inconnue, le manuscrit ne porte pas de signature. Les circonstances de la rédaction ce cette lettre ont été décrites par Paul Appell: Nancy était occupée par les vainqueurs; la tristesse de la défaite, l’annexion de l’Alsace-Lorraine pesaient lourdement sur nos entretiens, mais nous avions une confiance entière dans l’avenir; nous désirions que Thiers pût fonder une République ordonnée et active, qui nous apparaissait comme le régime le plus capable de relever la patrie et de lui rendre sa place dans le monde. Cette opinion qui était celle de la grande majorité de nos camarades, se manifesta quand Thiers fut renversé le 24 mai; une adresse de sympathie et de protestation au président tombé, circula sur les bancs, pendant une classe d’allemand, et fut signée par tous les élèves de spéciales, à l’exception d’un seul. (Appell 1925, 22–23)
Références
- Henri Poincaré. Plon, Paris. Cited by: endnote 1.