3-16. Henri Deslandres

Henri Deslandres (1853–1948) a fait ses études à l’École polytechnique, promotion de 1873, et à sa sortie a choisi le génie militaire, où il est resté pendant huit ans. En 1882 il a démissionné de l’armée pour s’approcher de son ancien professeur de physique Alfred Cornu. Il soutint une thèse en 1888 à la Faculté des sciences de Paris, sur les bandes ultra-violets des métalloïdes avec une faible dispersion (Deslandres 1888). L’année suivante, Deslandres fut engagé par l’Amiral Mouchez à l’Observatoire de Paris comme aide astronome, afin d’organiser un service de spectroscopie. Il est devenu astronome titulaire à l’Observatoire de Meudon en 1897, et directeur en 1908, succédant à Jules Janssen. En 1902, il fut élu membre de l’Académie des sciences de Paris, section d’astronomie. Il devint directeur de l’Observatoire de Paris lors de la fusion administrative des observatoires de Paris et de Meudon en 1927, qui coïncidait avec le départ en retraite de Baillaud. Deslandres a lui-même pris sa retraite en 1928.

Deslandres a mesuré la vitesse radiale des planètes et des étoiles, ainsi que la vitesse de rotation d’Uranus, Jupiter, Saturne et ses anneaux. Ses travaux d’observation de l’atmosphère solaire ont été cités parmi les contributions couronnées par la médaille Bruce en 1921 (Véron 2016; Le Gars 2007; Michard 1971).

La seule lettre dont nous disposons de Deslandres à Poincaré concerne un article d’Ernest Esclangon (§ 3-16-1), que Deslandres a communiqué à Poincaré pour insertion dans le Bulletin astronomique. Esclangon fut alors professeur adjoint de mathématiques à la Faculté des sciences de Bordeaux et astronome adjoint à l’Observatoire de Bordeaux; en 1929 il a succédé à Deslandres à la direction de l’Observatoire de Paris.

Time-stamp: " 4.05.2019 00:12"

Références