2-59-2. Pierre Weiss to H. Poincaré

Zurich 30 oct 191111endnote: 1 Le manuscrit comporte des calculs de la main de Poincaré sur le problème de Dirichlet.

Monsieur,

J’ai l’honneur de vous adresser les Œuvres de Ritz dont la Société Suisse de Physique est heureuse de vous faire hommage en souvenir de l’intérêt que vous avez bien voulu témoigner au jeune savant et à la publication de ses travaux.22endnote: 2 Société suisse de physique, 1911. Invité à Göttingen par la commission Wolfskehl en avril 1909, Poincaré a rendu visite à Ritz, et s’est excusé – au nom de l’Académie des sciences de Paris – de ne pas lui avoir décerné le prix Vaillant (Forman 1975, 475; Weiss 1911, x). Une première lecture du travail de Ritz soumis pour le prix Vaillant a convaincu Poincaré qu’il était erroné, et par conséquent, Ritz n’a pas reçu le prix (Pont 2012a). Lors d’une deuxième lecture du travail de Ritz, Poincaré a compris le raisonnement de Ritz, mais il était trop tard pour modifier le classement du concours Vaillant. Ritz est mort le 7 juillet 1909, et c’est donc à titre posthume que l’Académie des sciences lui a décerné le prix Le Conte “pour ses travaux de physique mathématique et de mécanique” (Gauja, 1917). A la demande de Weiss, Poincaré a rédigé un résumé des travaux scientifiques de Ritz, que Weiss a publié dans sa préface aux Œuvres de Ritz.

Un second exemplaire, destiné dans notre pensée à l’Académie des Sciences a été joint à l’envoi. Nous vous serions en effet tout particulièrement obligés si vous vouliez vous charger de la présentation.33endnote: 3 Poincaré a présenté les Œuvres de Ritz au nom de la Société suisse de physique à l’Académie des sciences de Paris le 13.11.1911, en soulignant au passage “la première théorie cohérente des raies du spectre; une méthode nouvelle pour la solution du problème général de l’élasticité; des vues originales sur les principes de l’Électrodynamique”, et en rappelant que “les travaux de M. Ritz ont été couronnés par l’Académie”; voir Poincaré (1911) ainsi que le manuscrit aux Archives de l’Académie des sciences.

Veuillez agréer, Monsieur, mes sentiments très respectueusement dévoués.

P. Weiss

ALS 1p. Collection particulière, Paris 75017.

Time-stamp: "16.10.2020 21:36"

Notes

  • 1 Le manuscrit comporte des calculs de la main de Poincaré sur le problème de Dirichlet.
  • 2 Société suisse de physique, 1911. Invité à Göttingen par la commission Wolfskehl en avril 1909, Poincaré a rendu visite à Ritz, et s’est excusé – au nom de l’Académie des sciences de Paris – de ne pas lui avoir décerné le prix Vaillant (Forman 1975, 475; Weiss 1911, x). Une première lecture du travail de Ritz soumis pour le prix Vaillant a convaincu Poincaré qu’il était erroné, et par conséquent, Ritz n’a pas reçu le prix (Pont 2012a). Lors d’une deuxième lecture du travail de Ritz, Poincaré a compris le raisonnement de Ritz, mais il était trop tard pour modifier le classement du concours Vaillant. Ritz est mort le 7 juillet 1909, et c’est donc à titre posthume que l’Académie des sciences lui a décerné le prix Le Conte “pour ses travaux de physique mathématique et de mécanique” (Gauja, 1917). A la demande de Weiss, Poincaré a rédigé un résumé des travaux scientifiques de Ritz, que Weiss a publié dans sa préface aux Œuvres de Ritz.
  • 3 Poincaré a présenté les Œuvres de Ritz au nom de la Société suisse de physique à l’Académie des sciences de Paris le 13.11.1911, en soulignant au passage “la première théorie cohérente des raies du spectre; une méthode nouvelle pour la solution du problème général de l’élasticité; des vues originales sur les principes de l’Électrodynamique”, et en rappelant que “les travaux de M. Ritz ont été couronnés par l’Académie”; voir Poincaré (1911) ainsi que le manuscrit aux Archives de l’Académie des sciences.

Références