2-18. Marie Sklodowska Curie

Marie Sklodowska (1867–1934) fit ses premières études à Varsovie, et vint à Paris afin de les continuer à la Sorbonne. Elle prit Pierre Curie comme époux en 1895, formant le couple le plus célèbre de l’histoire des sciences. Sous le mandat de Poincaré comme président de la Société française de physique, Marie Curie fut admise comme membre de la Société. C’était la première fois qu’une femme avait “forcé notre porte”, et Poincaré y revendiquait un certain crédit, en disant que “nous ne saurions trop nous en féliciter” (1903). Elle soutint sa thèse en 1903, et la même année fut récompensée, avec Pierre Curie et Henri Becquerel, par le prix Nobel de physique. Lorsque Pierre devint professeur de physique à la Sorbonne en 1904, elle fut chef des travaux dans son laboratoire. A la mort de Pierre en 1906, Marie le remplaça en tant que chargée de cours dans un premier temps, et comme professeur titulaire en 1908. En 1911, elle fut candidate à la succession de Désiré Gernez à la section de physique générale de l’Académie des sciences de Paris, mais l’élection fut remportée par Édouard Branly (Monod-Broca 1990, 288). La même année, Poincaré et Marie Curie participèrent aux discussions du premier conseil Solvay (financé par Ernest Solvay), ainsi qu’une vingtaine de physiciens renommés, dont Albert Einstein et H.A. Lorentz. Quelques semaines après le conseil, les travaux de Marie furent récompensés par un deuxième prix Nobel, cette fois en chimie (Weill 1971; Charles & Telkes 1989; Quinn 1995).

Time-stamp: " 6.03.2021 19:36"

Références