3-45. Aloys Verschaffel

Aloys Verschaffel (1850–1933) naît à Delteldonk (Belgique) le 1er mars 1850. Il devient prêtre et oratorien, un ordre qui se consacre en grande part à l’enseignement. Après une carrière d’enseignant dans des établissements secondaires, il rejoint Antoine d’Abbadie pour travailler dans son observatoire privé. En 1900, peu de temps après que l’Observatoire d’Abbadia (Hendaye) ait été légué à l’Académie des sciences de Paris, Verschaffel en est nommé directeur, poste qu’il occupera vingt-deux ans. Il a obtenu la nationalité française la même année. Pendant son mandat de directeur, l’Observatoire d’Abbadia réalisa et publia vingt volumes d’observations méridiennes et stellaires ; il participa au vaste projet international lancé en 1887, la Carte du ciel. Verschaffel a inventé un chronographe enregistreur et (avec G. Seguy) un photomètre qui transforme l’absorption de la lumière par le noir de fumée en travail mécanique.11endnote: 1 Sur la carrière de Verschaffel, voir les notices de Picard (1933) et de Collard (1933).

Verschaffel reçoit plusieurs prix, et il est élu correspondant pour la section d’astronomie de l’Académie des sciences le 26 décembre, 1911, suite au décès de William Huggins.22endnote: 2 Voir les Comptes-rendus hebdomadaires de l’Académie des sciences de Paris 154, séance du 2 janvier, 1912, p. 23. Le rapport sur les titres de Verschaffel a été rédigé par Benjamin Baillaud; il est conservé aux archives de l’Académie des sciences, dossier Verschaffel. Il meurt le 24 janvier 1933 à Villefranque (Basses-Pyrénées).

La lettre que Poincaré a envoyé à Verschaffel (§ 3-45-1) concerne un manuscrit de ce dernier sur la jeunesse des étoiles, vraisemblablement soumis pour publication dans le Bulletin astronomique. Poincaré a demandé que Verschaffel révise son manuscrit, qui devait mettre en cause ses propres analyses de la structure de l’univers. Le manuscrit a finalement été accepté pour publication dans le Bulletin (Verschaffel, 1914) par le successeur de Poincaré comme chef de la rédaction, Benjamin Baillaud, sans les révisions demandées par Poincaré. Baillaud a inséré des remarques de Pierre Puiseux, qui font écho aux critiques de Poincaré, et soutiennent son approche à la cosmologie statistique.33endnote: 3 À propos de l’approche statistique en cosmologie, voir aussi la correspondance entre Poincaré et Arrhenius (§ 2-2-1).

Time-stamp: "17.06.2023 13:52"

Notes

  • 1 Sur la carrière de Verschaffel, voir les notices de Picard (1933) et de Collard (1933).
  • 2 Voir les Comptes-rendus hebdomadaires de l’Académie des sciences de Paris 154, séance du 2 janvier, 1912, p. 23. Le rapport sur les titres de Verschaffel a été rédigé par Benjamin Baillaud; il est conservé aux archives de l’Académie des sciences, dossier Verschaffel.
  • 3 À propos de l’approche statistique en cosmologie, voir aussi la correspondance entre Poincaré et Arrhenius (§ 2-2-1).

Références

  • A. Collard (1933) L’abbé Aloys Verschaffel (1850–1933). Ciel et terre 49, pp. 88–92. link1 Cited by: endnote 1.
  • É. Picard (1933) L’abbé Verschaffel. Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des sciences de Paris 196 (5), pp. 305–306. link1 Cited by: endnote 1.
  • A. Verschaffel (1914) Essai d’une contribution à l’explication de quelques faits récemment découverts dans l’astronomie stellaire. Bulletin astronomique 31 (6), pp. 265–272. link1 Cited by: 3-45. Aloys Verschaffel.